convocationen vue d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité . La présence d'un Avocat lors de cette procédure de CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) est obligatoire, et il est important de se faire conseiller et assister par un avocat spécialisé en droit routier.
Caspratique de procédure pénale - Reconnaissance préalable de culpabilité, comparution immédiate et droit à un médecin Cas Pratique - 3 pages - Procédure pénale. À l'issue d'une soirée et après tant d'efforts, Antoine, passablement alcoolisé, estime que Lou doit coucher avec lui et l'agresse sexuellement.
Un article de la Grande Bibliothèque du Droit, le droit à navigation, rechercher France > Droit privé > Droit automobile Didier Reins, avocat au barreau de Strasbourg Février 2019 L’hypothèse est la suivante Un automobiliste a commis une infraction au Code de la route et est convoqué devant le Procureur de la République dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. On lui propose donc de ” plaider coupable ” pour atténuer la sanction. Conseils et explications. Définition La comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité est une procédure dite de jugement accélérée. On parle couramment de procédure dite du ” plaider coupable “. L’idée est la suivante le justiciable reconnaît les faits reprochés et le Procureur de la République lui propose une peine censée être plus clémente que celle qui serait prononcée devant le tribunal. Hypothèses Cette procédure est prévue, concernant les délits routiers, pour les infraction au Code de la route punies d’une amende et/ou d’une peine d’emprisonnement inférieur ou égal à cinq ans. Exemple 1 la conduite en état d’ivresse ; Exemple 2 certains grands excès de vitesse ; Exemple 3 la conduite d’un véhicule alors que le permis a été annulé ou suspendu ; Procédure Lorsqu’une infraction au Code de la route est commise, le procureur peut décider de convoquer l’automobiliste dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité. L’ automobiliste doit obligatoirement être assisté d’un avocat. Durant cette audience, l’automobiliste sera donc face au Procureur de la République qui va lui proposer une peine. Il peut s’agir D’une peine d’amende dont le montant ne pourra pas être supérieur à la moitié du montant de l’amende encourue ; D’une peine d’emprisonnement dont la durée ne peut être supérieure à un an ni dépasser la moitié de la peine encourue. En ce qui concerne la peine d’emprisonnement, celle-ci peut, bien entendu, être assortie d’un sursis. L’ automobiliste a le choix entre trois décisions Accepter la peine proposée par le procureur de la république ; Refuser la peine proposée par le procureur de la république ; Demander un délai de réflexion de 10 jours maximum ; L’automobiliste accepte la peine proposée par le procureur ; Dans ce cas, la peine sera homologuée devant le tribunal. Cela signifie que le Procureur de la République va donc transmettre le dossier au juge pour que celui-ci prononce l’homologation. Celle-ci aura lieu le même jour. Le juge va rendre une ordonnance d’homologation qui aura la même valeur juridique qu’un jugement ordinaire. Cette ordonnance sera ultérieurement notifiée à l’automobiliste qui conserve la faculté de faire appel dans un délai de 10 jours. Dans cette dernière hypothèse, la cour d’appel ne pourra pas prononcer une peine plus sévère que celle qui a été fixée lors de l’audience d’homologation. Il arrive exceptionnellement et rarement que le juge refuse d’homologuer la peine convenue entre le Procureur de la République et l’automobiliste. Dans ce cas, l’automobiliste sera convoqué ultérieurement devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une procédure classique. L’automobiliste refuse la peine proposée par le procureur. ATTENTION il s’agit là d’un véritable coup de poker. En pareille hypothèse, l’automobiliste sera convoqué devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une procédure classique. Il encourra alors les peines prévues par le code de la route et le code pénal alors que devant le Procureur de la République il n’encourait que la moitié… L’ automobiliste peut être tenté de refuser la peine proposée par le Procureur s’il existe dans le dossier des motifs de nullité qui permettraient de faire annuler toute la procédure. L’ automobiliste peut également refuser la peine proposée s’il estime que celle-ci être trop sévère par rapport à sa situation personnelle. Dans ce dernier cas, il faudra expliquer devant le tribunal correctionnel en quoi la peine proposée était trop sévère et quelle peine serait plus ajustée à la situation de cet automobiliste. L’automobiliste demande un délai de réflexion Le délai de réflexion ne pourra pas dépasser 10 jours. Une nouvelle audience sera fixée sous ce délai de 10 jours pour que l’automobiliste fasse connaître son acceptation ou son refus de la peine proposée. Le Procureur de la République peut aussi présenter l’automobiliste devant le juge des libertés pour que celui-ci ordonne Soit le placement de l’automobiliste sous contrôle judiciaire ; Soit le placement de l’automobiliste sous bracelet électronique ; Soit le placement de l’automobiliste en détention provisoire. Cela est tout de même rarement le cas. Cela se produit lorsque le Procureur de la République a proposé une peine d’emprisonnement ferme égale ou supérieure à deux mois avec exécution immédiate. Si le placement en détention provisoire est décidé, la seconde audience devant le Procureur de la République doit avoir lieu dans un délai compris entre 10 et 20 jours. Une telle audience se prépare à l’avance car il faut savoir ce qu’il y a dans le dossier. Il appartient donc à l’avocat d’aller consulter ce dossier et d’en demander une copie. L’étude de ce dossier permettra De vérifier si la procédure irrégulière et s’il n’y a pas des causes de nullité ; D’apprécier la gravité des faits reprochés. Il conviendra de réunir les pièces justificatives de la situation personnelle du justiciable afin de les présenter au Procureur de la République pour discuter de la peine proposée. Ces pièces pourront être les suivantes Le contrat de travail ; Les fiches de paye ; Les actes d’État civil tels que l’acte de mariage où l’acte de naissance des enfants ; Le relevé d’information intégral ; L’attestation délivrée lors d’un stage de reconstitution de points. Toute pièce qui peut être favorable à l’automobiliste et qui peut permettre de diminuer le seuil de la peine proposée par le Procureur de la République devra donc être produite. Conseil Il est conseillé de réunir ces pièces à l’avance et de les transmettre au Procureur de la République, par le biais de votre avocat, quelques jours avant l’audience. Bien entendu, lors de cette audience, un dialogue s’instaure entre l’avocat de l’automobiliste et le Procureur de la République pour parvenir, si possible, à la peine la plus adaptée. Exemple la production des fiches de paie permettra de discuter le montant de l’amende proposée ; Et surtout l’avocat pourra demander la non-inscription au casier judiciaire de la condamnation. Il s’ agit là d’un point très important pour le justiciable. En effet, si la condamnation est inscrite au casier judiciaire, cela pourra avoir des conséquences professionnelles préjudiciables que ce soit immédiatement ou dans l’avenir. Il est donc essentiel de ne pas négliger ce point. Hypothèse particulière d’une peine d’emprisonnement ferme Si le Procureur de la République propose une peine d’emprisonnement ferme, il doit également préciser si la peine doit être immédiatement exécutée ou si celle-ci peut être aménagée. L’aménagement de la peine se fera devant le juge d’application des peines qui pourra proposer à l’automobiliste Son placement sous bracelet électronique ; Son placement sous le régime de la semi-liberté ; Indemnisation des victimes ; La victime sera avertie de la mise en place d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité ; Dans ce cas, la victime pourra demander des dommages et intérêts lors de l’audience devant le Procureur de la République. Celle-ci détaillera ses demandes en apportant toutes pièces nécessaires. C’est le président du tribunal qui fixera le montant des dommages-intérêts, comme dans le cadre d’une procédure dite classique. Si la décision ne convient pas à la partie civile, celle-ci disposera d’un délai de 10 jours pour faire appel. Si la victime ne se présente pas lors de l’audience devant le Procureur de la République, elle pourra toujours solliciter des dommages et intérêts ultérieurement devant le tribunal correctionnel. Conséquences sur votre permis de conduire Si l’automobiliste a accepté la peine proposée par le Procureur de la République, cela signifie qu’il reconnait l’infraction. S’il s’agit d’une infraction au Code de la route, il perdra les points sur son permis de conduire dans la limite de ce qui est fixé. Conseil Il faut donc bien réfléchir à cette conséquence importante et vous procurer votre relevé d’information intégral avant l’audience devant le procureur. S’il vous reste peu de points sur votre permis de conduire, je vous conseille vivement de vous inscrire le plus rapidement possible à un stage de reconstitution de points. Cela vous permettra d’acquérir quatre points et de limiter, autant que possible, les conséquences lourdes découlant de la peine homologuée. La procédure dite du plaider coupable ne doit pas être négligée elle est tout aussi importante qu’une procédure ordinaire. Ses conséquences sont importantes. C’est pour cela que la loi a rendu la présence de l’avocat obligatoire.
Le Code de procédure pénale prévoit que le Procureur de la République peut proposer la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité à l'auteur d'un délit qui reconnaît sa culpabilité. Le prévenu doit également être majeur puisqu'à défaut, seul le Tribunal pour enfants sera compétent. Cette procédure permet notamment d'obtenir une condamnation plus rapidement que dans le cadre de la procédure classique devant le Tribunal correctionnel. La CRPC n'est toutefois pas applicable pour les crimes et les contraventions et ne concerne qu'une catégorie de délits. Par exemple, cette procédure ne peut être proposée dans les cas suivants - Délit de presse - Délit d'homicide involontaire - Délit politique - Délit d'atteinte à l'intégrité physique - Agression sexuelle puni de plus de 5 ans d'emprisonnement. Si l'auteur des faits réprimés est éligible à cette procédure, le Procureur convoquera ce dernier afin de lui proposer une ou plusieurs peines à mettre en œuvre, et ce, en présence de l'avocat du mis en cause. Vous l’aurez compris, l’avocat est obligatoire pour ce type de procédure. A défaut, vous ne pourrez bénéficier de cette procédure et serez jugé devant le Tribunal directement. Dans le cadre de la procédure de CRPC, les peines sont plafonnées puisque la peine d'emprisonnement ne peut être supérieure à 3 ans ni excéder la moitié de la peine encourue. De la même manière, le montant de l'amende ne peut être supérieur au montant encouru. Une fois la proposition formulée, le mis en cause peut accepter la peine, après concertation avec son Avocat. L’acceptation de la peine conduira le Procureur à saisir directement un Juge afin que la proposition soit homologuée. Le mis en cause a également la possibilité de refuser la proposition. Dans ce cas, il devra être jugé selon la procédure classique devant le Tribunal correctionnel après que le juge ait rendu une ordonnance de refus d'homologation. L'auteur de l'infraction peut enfin solliciter un délai de réflexion de 10 jours pour prendre sa décision. Dans cette hypothèse, le Procureur pourra saisir le Juge des libertés et de la détention, qui pourra ordonner le placement sous contrôle judiciaire, une assignation à résidence et à titre exceptionnel, le placement en détention provisoire du prévenu. Vous l'aurez compris, l’Avocat joue un rôle essentiel pour conseiller le mis en examen tout au long de la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et préserver ses intérêts. Le cabinet Chasteau Avocats & Associés, votre cabinet d'avocats spécialisé en droit pénal à Bourgoin Jallieu, vous accompagne pour toutes difficultés dans le cadre d'infractions pénales. Pour tout accompagnement ou prise de rendez-vous, contactez Chasteau Avocats & Associés votre cabinet d'avocats à Bourgoin Jallieu en cliquant ici ou en appelant directement le
Vous recevez une convocation au tribunal pour une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité ? Cette procédure exige l’accompagnement par un avocat pénaliste. La présence d’un professionnel permet de mieux évaluer la situation, afin de prendre les meilleures décisions par rapport aux faits qui vous sont reprochés. Qu’est-ce qu’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité ou CRPC ? La présence d’un avocat est-elle obligatoire lors d’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité ? Pour en savoir davantage, consultez à un avocat spécialisé en droit pénal. Un professionnel vous présentera d’abord vos droits. Il offrira une assistance complète et personnalisée. À RETENIR Comment se déroule la CRPC avec l’aide d’un avocat ? Vous pouvez confier à votre avocat l’analyse de la situation. Il saura vous conseiller sur le meilleur choix par rapport à la reconnaissance des faits reprochés. Il œuvrera pour que vous receviez une peine réduite, qui ne sera pas inscrite dans votre casier judiciaire. Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, près de chez vous Trouver mon Avocat Comprenez à travers ce texte pourquoi la présence d’un avocat constitue un avantage au cours d’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité. Qu’est-ce qu’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité ou CRPC ? La création de la comparution de comparution de reconnaissance préalable de culpabilité ou CRPC remonte à 2004, à travers la loi Perben II. Cette procédure répond aussi à l’appellation de plaider-coupable ». Elle consiste pour la personne mise en cause à reconnaître l’infraction. D’un côté, elle permet de désengorger les tribunaux, en accélérant certaines affaires. De l’autre, elle permet à l’auteur de l’infraction de bénéficier d’une peine réduite. Ci-suit la liste des conditions pour qu’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité ou CRPC puisse s’appliquer L’auteur de l’infraction est majeur. Les mineurs sont jugés par des juridictions spécialisées et les procédures applicables diffèrent. L’infraction est de nature délictuelle. L’auteur est poursuivi pour un délit, qui doit être jugé devant le tribunal correctionnel. L’auteur de l’infraction ne réfute pas le délit qui lui est reproché. À noter Les contraventions et les crimes ne peuvent pas faire l’objet d’une CRPC. Les délits plus graves cinq ans d’emprisonnement et plus, les délits politiques et les délits de presse ne peuvent non plus être jugés en CRPC. Points clés à retenir Le CPRC consiste pour l’auteur de l’infraction à reconnaître sa culpabilité, afin d’accélérer la procédure et de bénéficier d’une peine réduite. Trois conditions doivent être réunies pour procéder à une CRPC la personne est majeure, elle est poursuivie pour un délit et elle reconnaît les faits. La présence d’un avocat est-elle obligatoire lors d’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité ? La loi exige que le prévenu soit accompagné par un avocat à toutes les étapes d’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité. L’avocat pénaliste défend les intérêts de l’auteur de l’infraction, quand celui-ci sera convoqué pour une CRPC. Accepter et reconnaître les faits reprochés engendre des conséquences considérables pour le prévenu. Avant de prendre cette décision, il est fortement recommandé de consulter un avocat. L’intervention d’un professionnel permet d’analyser la situation dans tous ces aspects, comme la peine proposée et le paiement des dommages et intérêts à la victime. Il est possible de demander une aide juridictionnelle durant une CRPC. Cet appui permet de couvrir les frais relatifs aux honoraires de l’avocat. Voici la liste des trois étapes d’une CRPC, durant lesquelles un avocat apporte une assistance complète Énoncé des peines encourues Le procureur convoque le prévenu pour lui présenter les peines envisagées. Soit c’est une peine de moins de trois ans, soit c’est une amende, soit c’est une peine complémentaire. Dans tous les cas, la peine de prison est inférieure d’au moins la moitié d’une peine encourue au cours d’un procès classique. Tandis que l’amende est inférieure ou égale à une amende normale. Reconnaissances des faits Le prévenu peut reconnaître sa culpabilité. Dans le cas contraire, le procureur renvoie l’affaire au tribunal correctionnel et la procédure se transforme en procès classique. L’auteur de l’infraction peut demander dix jours de réflexion avant de prendre sa décision. Homologation du juge Si le juge homologue la proposition du procureur, le prévenu reçoit une peine réduite. Le juge peut aussi refuser si l’auteur de l’infraction revient sur sa reconnaissance de culpabilité ou si les déclarations du prévenu justifient une peine plus lourde. Points clés à retenir L’avocat assiste le prévenu dans le choix de reconnaître ou non sa culpabilité, en lui exposant les conséquences. L’avocat accompagne l’auteur de l’infraction au cours des trois étapes d’une CRPR présentation des peines encourues, reconnaissance des faits et homologation du juge. Quels avantages apporte un avocat au cours d’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité ? La présence d’un avocat constitue un atout considérable lors d’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité. Un avocat peut demander une CRPC s’il estime que cette procédure sera à l’avantage de son client. Son expertise lui permet d’évaluer la situation, mais aussi de préparer les documents nécessaires et les arguments pertinents pour la comparution. Précisons que l’avocat peut ajouter des éléments au dossier tout au long de la procédure, en faveur de son client. L’avocat peut être informé à l’avance des peines encourues, que le procureur va proposer. Il s’agit d’un avantage considérable. En effet, il peut exposer ces peines à son client, afin d’analyser la situation en amont. Cette période préalable de réflexion permet de préparer la comparution dans les meilleures conditions. Point clés à retenir Un avocat est en mesure de demander une CRPC pour mieux défendre les intérêts de son client. Un avocat peut disposer d’informations supplémentaires, permettant de mieux préparer la comparution. En somme, une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité comprend plusieurs étapes. L’accompagnement d’un avocat, d’ailleurs obligatoire, constitue une garantie pour le prévenu. La garantie d’une préparation minutieuse de la comparution, d’un choix adéquat par rapport à la reconnaissance des faits reprochés et de l’obtention d’une peine réduite. Maître Yones TAGUELMINT Membre du Comité d’experts Avocat Indépendant à Marseille Maître Yones TAGUELMINT est avocat à Marseille et vous représente en droit commercial, des affaires et de la concurrence, en droit pénal ainsi qu’en droit du travail. Maître Yones TAGUELMINT opère en droit commercial, des affaires et de la concurrence... Découvrez notre ligne éditoriale Navigation de l’article Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, près de chez vous Trouver mon Avocat Articles similairesDansle but de désengorger les tribunaux correctionnels, la loi du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité, plus connue sous le nom de loi Perben II, a créé la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Suite à une infraction au Code de la route, quelle est la différence entre la procédure administrative et la procédure judiciaire ? L'usager de la route, qui commet une infraction au Code de la route, encourt des sanctions administratives et des sanctions pénales. Parmi les sanctions administratives, figurent l'amende forfaitaire, la perte de points sur le permis de conduire et l'invalidation du permis de conduire. Ce sont 3 sanctions que le ministère de l'intérieur prend sans qu'il y ait besoin de juger l'usager de la route. La sanction est automatique dès lors que la réalité de l'infraction est établie. Il n'y a pas de personnalisation des peines. Autrement dit, la sanction s'applique indifféremment à tout justiciable, selon un barème réglementé. La sanction ne tient ni compte d'éventuelles circonstances aggravantes, ni d'éventuelles circonstances atténuantes. En complément des sanctions administratives, l'usager de la route encourt également des sanctions pénales. Parmi les sanctions pénales figurent notamment l'amende, la peine de prison, la suspension ou l'annulation du permis de conduire, la confiscation du véhicule. A la différence des sanctions administratives, les sanctions pénales ne peuvent être prises que par un juge. L'usager de la route est appelé à comparaitre devant le tribunal de police ou le tribunal correctionnel suivant la gravité de l'infraction. La distinction entre sanction administrative et sanction pénale est parfois ténue, notamment lorsqu'il s'agit d'amende et d'amende forfaitaire. Ce sont pourtant 2 sanctions de nature différente, dans la mesure où le montant de l'amende forfaitaire est réglementé en fonction de la classe de l'infraction commise. Une infraction de 4ème classe est par exemple passible d'une amende forfaitaire de 135 euros. 68 euros pour une infraction de 3ème classe. Tandis que le montant de l'amende est fixé par un juge, et n'est pas réglementé. Il est à la libre appréciation du juge. Un usager de la route, qui se voit reprocher une infraction au Code de la route et contre lequel une procédure administrative est engagée, a la possibilité de contester l'infraction. Que ce soit la réalité de l'infraction ou la responsabilité de l'infraction qu'il conteste, la décision lui appartient de porter la contestation de l'infraction soit au plan administratif, soit au plan pénal. La décision lui appartient, mais n'est pas neutre. Il faut savoir que s'il conteste l'infraction au plan pénal, la sanction pécuniaire encourue est une amende, et non plus une amende forfaitaire. C'est à dire que le montant de l'amende ne sera plus réglementé comme pour l'amende forfaitaire mais laissé à la libre appréciation du juge. Quelles infractions obligent un usager de la route à comparaitre devant un tribunal ? Lorsqu'un usager de la route commet une infraction au Code de la route, il est susceptible de comparaitre devant un tribunal de police ou un tribunal correctionnel. C'est systématiquement le cas lorsqu'il commet un délit routier. A savoir, notamment, un délit de fuite, un refus d'obtempérer à une sommation d'arrêt refus aggravé par la mise en danger d'autrui; une conduite sous l'empire d'un état alcoolique de plus de 0,8 g/L ou en état d'ivresse, une conduite après usage de produits stupéfiants, un refus de soumettre aux contrôles d'alcoolémie ou d'usage de produits stupéfiants; une entrave volontaire à la circulation, un obstacle à une mesure d'immobilisation ou à un ordre d'envoi en fourrière; un usage de fausse plaque d'immatriculation; une conduite sans être titulaire du permis de conduire, une conduite malgré la rétention, l'invalidation, la suspension ou l'annulation du permis de conduire; un défaut d'assurance; une récidive de non-respect des distances de sécurité entre 2 véhicules dans un tunnel; un grand excès de vitesse en récidive. C'est également le cas lorsque l'usager de la route commet un excès de vitesse de plus de 50 km/h par rapport à la vitesse limite autorisée ou lorsqu'il commet un homicide. Un usager de la route peut également comparaitre à sa demande devant un tribunal, lorsqu'il conteste une procédure, engagée contre lui, fut elle administrative. La Convention européenne des droits de l'Homme garantit à tout justiciable le droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement, et dans un délai raisonnable par un tribunal indépendant et impartial. La comparution devant un tribunal est bien souvent nécessaire lorsque l'avocat du défendeur soulève des nullités de procédure, pouvant aboutir à une relaxe. La sanction judiciaire est-elle forcément plus sévère que la sanction administrative ? Les infractions au Code de la route, qui font l'objet d'une comparution devant un tribunal, sont les infractions les plus graves. Par conséquent, les peines prononcées par les juges sont généralement sévères, du fait même des infractions commises. En revanche, dès l'instant où un usager de la route comparait devant un tribunal, à sa demande, parce qu'il conteste une procédure engagée contre lui, l'éventuelle sanction judiciaire est probablement de nature à être plus juste que la sanction administrative. En effet, la comparution devant un tribunal permet une personnalisation des peines. C'est à dire que, contrairement à une sanction administrative qui suit un barème de peine identique pour tous, la sanction judiciaire tient compte des antécédents de l'usager de la route et des circonstances de l'infraction. Ainsi, le juge apprécie aussi bien les circonstances atténuantes, que les circonstances aggravantes. Quelles sont les différentes formes de jugement d'un délit routier ? L'audience correctionnelle est, sans doute, la forme de jugement la plus connue des justiciables. Celui qui a commis un délit est convoqué à se présenter à une audience du tribunal correctionnelle pour y être jugé. Il doit se présenter en personne et peut être assisté d'un avocat. L'audience est publique, la procédure est orale, les débats sont contradictoires. Mais il existe d'autres formes de jugement. L'usager de la route, qui reconnait les faits lors d'une garde à vue par exemple, peut comparaitre sur reconnaissance préalable de culpabilité. Lors de cette procédure, le Procureur de la république formule une proposition de peine à celui qui a commis le délit. Si celui-ci accepte la proposition, la peine s'applique sous réserve d'être homologuée par un juge. Si, au contraire, celui qui a commis un délit refuse la proposition, ou si la proposition n'est pas homologuée par un juge, la peine ne s'applique pas et la personne est alors convoquée ultérieurement à une audience du tribunal correctionnel. La composition pénale est une forme de jugement proche de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Elle consiste en une transaction entre la personne qui reconnait les faits et le Procureur de la république. A la différence de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, la présence d'un avocat n'est pas obligatoire pour cette procédure, et une peine d'emprisonnement ne peut pas être proposée. La personne, à qui est proposée cette transaction, est libre d'accepter ou de refuser la transaction. Si elle l'accepte, la transaction doit être validée par un juge, qui peut pour cela procéder à l'audition du prévenu, de la victime et de leurs avocats. Si la personne refuse la transaction, elle est alors convoquée ultérieurement à une audience du tribunal correctionnel. Lorsque le juge souhaite accélérer la procédure, il a la possibilité de statuer par ordonnance pénale. L'ordonnance pénale est une procédure simplifiée, par laquelle un juge peut statuer sans qu'il n'y ait lieu de débat contradictoire. C'est à dire, qu'il n'y a aucun débat, l'usager de la route n'a pas la possibilité de s'exprimer devant le juge. L'ordonnance pénale lui est soit notifiée au tribunal, siot envoyée à son domicile. L'usager de la route a la possibilité de former opposition à l'ordonnance pénale et sera alors convoqué ultérieurement à une audience du tribunal. Les chiffres Conduite en état d'alcoolémie ou après usage de stupéfiants En 2011, la conduite en état d'alcoolémie ou après usage de stupéfiants concernent 55 % des décisions de justice liées à des infractions routières Source Observatoire de la sécurité routière p97 Atteinte involontaire à la personne En 2011, les atteintes involontaires à la personne concernent 3 % des décisions de justice liées à des infractions routières Source Observatoire de la sécurité routière p97 Papiers non en règle En 2011, les conduites sans permis, sans assurance ou malgré une interdiction concernent 32 % des décisions de justice liées à des infractions routières Source Observatoire de la sécurité routière p97 Entrave à l'action publique En 2011, les délits de fuite, refus d'obtempérer ou refus de se soumettre à un contrôle de police concernent 5 % des décisions de justice liées à des infractions routières Source Observatoire de la sécurité routière p97 Les textes Principaux délits routiers Dans le Code de la route articles L234-2 et L235-2 conduite sous l'influence de l'alcool ou après usage de produits stupéfiants article L413-1 grand excès de vitesse en récidive articles L221-2, L224-16, L324-2 conduite sans permis, conduite malgré une interdiction, défaut d'assurance articles L317-2, L317-3, L317-4-1 délits de fausse plaque d'immatriculation articles L231-2, L233-1-1, L234-8, L235-3, L412-1 entrave à l'action publique Dans le Code pénal articles L222-19 à L222-21 atteintes involontaires à l'intégrité d'une personne Lacomparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) est une procédure appliquée aux personnes majeures qui reconnaissent avoir commis un délit. Toutefois, cette mesure ne peut pas s’appliquer à certains délits ou certaines accusations particulièrement graves : les violences, les menaces, les agressions sexuelles et les